Le Télégramme, le 21 Octobre 2006

Moullec : "Repartir avec de bonnes intentions"

Avant de retrouver, ce soir à Lille, un poste de titulaire sur le flanc droit de la défense, le polyvalent Guillaume Moullec fait le point.


Guillaume, comment le groupe vit-il la défaite concédée à Nice ?

Cela n'a pas eu d'incidence sur l'ambiance. Le groupe est sain. Nous sommes simplement revenus à la réalité. Nous jouons le maintien et pas autre chose.

Certains vous auraient-ils vu trop beaux ?

Oui. Il ne faut pas oublier que lorsque l'on a rencontré Lens, Nantes ou le PSG, ces équipes n'étaient pas encore au point. Désormais, les gros sont prêts. Nous, on accuse un peu le coup physiquement, mais on a réalisé de très bons entraînements cette semaine, ce qui est de bon augure pour le déplacement à Lille.

 

Quels sont, selon vous, les atouts de ces nordistes ?

Le LOSC dispose de belles individualités à l'image de Bodmer, Bastos ou Odemwingie, et n'a pas le statut médiatique qu'il mérite. C'est une vraie formation de haut de tableau.

 

Quel était votre sentiment après le match amical contre les lillois, cet été ?

Ils étaient regroupés derrière et jouaient sur la vitesse en envoyant leurs flèches devant. On avait fait le jeu, mais sans se procurer beaucoup d'occasions. Eux avaient été plus réalistes. C'est une équipe qui ne laisse que peu de chance au hasard. Pour les déséquilibrer, il faut bien les manoeuvrer.

 

Comment expliquez vous la baisse de régime actuelle ?

Nous nous sommes empêtrés dans un cercle vicieux. Comme physiquement on est un peu moins bien, nous arrivons parfois avec un temps de retard. Cela implique des efforts supplémentaires pour compenser. On se fatigue donc plus. Et si chacun est en retard, l'équipe prend rapidement l'eau. C'est un effet boule de neige.

 

Quelles sont les solutions pour y faire face ?

Il faut d'abord bien se regrouper collectivement pour laisser moins d'espace à nos adversaires et avoir moins d'efforts à faire. Ensuite, c'est à chacun de se faire violence. L'aspect mental est très important. C'est ce qui permet de refaire surface. Il faut repartir avec de bonnes intentions et jouer simple.

 

Lorient, qui n'a plus marqué depuis la venue de Lyon, ne manquerait-il pas également de poids offensif ?

Quand l'équipe tournait bien, on n'en parlait pas. Le problème est qu'aujourd'hui, nous avons moins d'explosivité pour emmener rapidement le ballon devant. Et comme, en plus, on récupère la balle plus bas qu'avant, il est logique qu'elle mette plus de temps à arriver devant. du coup, nos adversaires ont plus de temps pour se replacer.

 

Comment jugez-vous le début de saison des Merlus ?

A la vue du calendrier, nous aurions été très contents de notre total de points après six journées. Maintenant, si on connaît un petit coup de moins bien et que l'on aurait certainement pu faire mieux, nous ne sommes pas non plus derniers avec cinq points de retard. Il ne faut pas dramatiser et continuer à travailler sereinement. L'objectif est de terminer la saison avec 40 points, ce qui devrait suffire pour se maintenir. Avec 10 points en neuf journées, nous sommes sur de bons rails.

 

Propos recueillis par Arnaud Le Sauce