Ouest-France, le 29 Octobre 2005

Moullec : « Poursuivre la marche en avant »

Guillaume Moullec connaît tout le monde à Montpellier. Le Finistérien y a passé huit ans. Le milieu de terrain est âgé aujourd'hui de 25 ans. C'est la première fois qu'il retourne à La Mosson. Avec Lorient, c'est un nouveau départ.

Vous avez passé huit années à Montpellier. Pourquoi le Brestois de naissance que vous êtes a rejoint le Sud de la France ?

J'ai débuté le foot à l'âge de 5 ans chez les Gars d'Arvor à Landerneau. J'ai joué ensuite pendant cinq ans au Stade brestois. J'ai fini deuxième de la coupe nationale avec la Bretagne et, après le match, quand je suis rentré chez moi, mes parents m'ont dit qu'une personne de Montpellier m'avait repéré et qu'il avait téléphoné. J'étais prêt à partir à Nantes, Rennes, Strasbourg et là c'était carrément à l'autre bout de la France. J'ai accepté et j'ai intégré le centre de formation à l'âge de 17 ans. J'ai été une année aspirant, puis trois ans comme stagiaire et quatre années comme professionnel.

Loin de chez vous, avez-vous connu des moments difficiles ?

Surtout quand on est jeune et qu'on est loin de sa famille. On le ressent le week-end quand il n'y a pas de match, c'est difficile de voir les autres joueurs rentrés chez eux et toi tu restes. Mais les matches se passaient bien, c'était l'essentiel.

Comment s'est déroulée votre première rencontre chez les pros ?

C'était lors de la saison 2001-02. En décembre, le premier match a été arrêté à cause du gel donc ça ne comptait pas. En janvier, j'ai joué contre Lille en championnat. Aliou Cissé était retenu avec la sélection du Sénégal pour la Coupe d'Afrique des Nations et j'ai joué comme latéral droit.

Votre poste de prédilection reste le milieu de terrain ?

J'ai joué au milieu la saison dernière. C'est la saison précédente que j'ai débutée à ce poste alors que Montpellier était encore en Ligue 1. Nous sommes ensuite descendus. Je suis plutôt milieu de terrain, mais lorsque l'on intègre un groupe pro, ce qui compte c'est jouer et on ne fait pas la fine bouche.

Rappelez-nous les entraîneurs avec lesquels vous avez travaillé à Montpellier et comment êtes-vous arrivé à Lorient ?

Chez les pros, ce sont Mézy, Bernardet, Nouzaret et Domergue. J'ai joué 69 matches en L1, 34 sous les couleurs de Montpellier en L2 et 11 avec Lorient. En juin dernier, j'étais en fin de contrat avec Montpellier. Domergue m'a clairement dit qu'il souhaitait me conserver. Mais Montpellier désirait vendre Mezague et cela a traîné. Je voulais être fixé rapidement car je venais d'avoir une petite fille. Lorient m'a contacté, d'autres clubs également et le fait de se rapprocher des grands-parents, de la famille, des amis, m'a plu. Je suis bien content de ce choix.

Comment voyez-vous le début de saison de Montpellier ?

Montpellier a réalisé de bons matches amicaux et les amis que j'ai toujours là-bas ne s'attendaient pas à d'aussi mauvais résultats. C'est encore possible pour eux de revenir, ils n'ont pas trente points de retard, mais ils ont utilisé tous leurs jokers !

Et Lorient ?

On a bien commencé et depuis deux matches on a moins de tranchant. Une certaine fatigue s'est fait ressentir, on a été un peu dans le creux mais physiquement on revient bien. Les points pris nous permettent de rester dans le haut du tableau. En prenant d'autres points, on va poursuivre la marche en avant.

Recueilli par Olivier ABAUTRET