Moullec : « Poursuivre
la marche en avant »
Guillaume Moullec connaît
tout le monde à Montpellier. Le Finistérien y a
passé huit ans. Le milieu de terrain est âgé aujourd'hui
de 25 ans. C'est la première fois qu'il retourne
à La Mosson. Avec Lorient, c'est un nouveau départ.
Vous avez passé huit années
à Montpellier. Pourquoi le Brestois de naissance
que vous êtes a rejoint le Sud de la France ?
J'ai débuté le foot à l'âge
de 5 ans chez les Gars d'Arvor à Landerneau. J'ai
joué ensuite pendant cinq ans au Stade brestois.
J'ai fini deuxième de la coupe nationale avec la
Bretagne et, après le match, quand je suis rentré
chez moi, mes parents m'ont dit qu'une personne
de Montpellier m'avait repéré et qu'il avait téléphoné.
J'étais prêt à partir à Nantes, Rennes, Strasbourg
et là c'était carrément à l'autre bout de la France.
J'ai accepté et j'ai intégré le centre de formation
à l'âge de 17 ans. J'ai été une année aspirant,
puis trois ans comme stagiaire et quatre années
comme professionnel.
Loin de chez vous, avez-vous
connu des moments difficiles ?
Surtout quand on est jeune
et qu'on est loin de sa famille. On le ressent le
week-end quand il n'y a pas de match, c'est difficile
de voir les autres joueurs rentrés chez eux et toi
tu restes. Mais les matches se passaient bien, c'était
l'essentiel.
Comment s'est déroulée
votre première rencontre chez les pros ?
C'était lors de la saison
2001-02. En décembre, le premier match a été arrêté
à cause du gel donc ça ne comptait pas. En janvier,
j'ai joué contre Lille en championnat. Aliou Cissé
était retenu avec la sélection du Sénégal pour la
Coupe d'Afrique des Nations et j'ai joué comme latéral
droit.
Votre poste de prédilection
reste le milieu de terrain ?
J'ai joué au milieu la saison
dernière. C'est la saison précédente que j'ai débutée
à ce poste alors que Montpellier était encore en
Ligue 1. Nous sommes ensuite descendus. Je suis
plutôt milieu de terrain, mais lorsque l'on intègre
un groupe pro, ce qui compte c'est jouer et on ne
fait pas la fine bouche.
Rappelez-nous les entraîneurs
avec lesquels vous avez travaillé à Montpellier
et comment êtes-vous arrivé à Lorient ?
Chez les pros, ce sont Mézy,
Bernardet, Nouzaret et Domergue. J'ai joué 69 matches
en L1, 34 sous les couleurs de Montpellier en L2
et 11 avec Lorient. En juin dernier, j'étais en
fin de contrat avec Montpellier. Domergue m'a clairement
dit qu'il souhaitait me conserver. Mais Montpellier
désirait vendre Mezague et cela a traîné. Je voulais
être fixé rapidement car je venais d'avoir une petite
fille. Lorient m'a contacté, d'autres clubs également
et le fait de se rapprocher des grands-parents,
de la famille, des amis, m'a plu. Je suis bien content
de ce choix.
Comment voyez-vous le
début de saison de Montpellier ?
Montpellier a réalisé de
bons matches amicaux et les amis que j'ai toujours
là-bas ne s'attendaient pas à d'aussi mauvais résultats.
C'est encore possible pour eux de revenir, ils n'ont
pas trente points de retard, mais ils ont utilisé
tous leurs jokers !
Et Lorient ?
On a bien commencé et depuis
deux matches on a moins de tranchant. Une certaine
fatigue s'est fait ressentir, on a été un peu dans
le creux mais physiquement on revient bien. Les
points pris nous permettent de rester dans le haut
du tableau. En prenant d'autres points, on va poursuivre
la marche en avant.
Recueilli par
Olivier ABAUTRET
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