Moullec,
l'équipier modèle
Le jeune montpelliérain
a retrouvé son poste d'origine : milieu offensif.
Mais s'il veut s'y fixer durablement, seule l'opération
sauvetage compte aujourd'hui pour lui.
Cette saison, Guillaume Moullec
a déjà battu deux records : son nombre de
matches en L1 (28 dont 23 comme titulaire, contre 14 et
21 lors des deux exercices précédents, soit
63 au total), mais aussi son nombre de buts (2), ses deux
premiers en pro. A vingt trois ans, ce brestois de naissance,
qui accumule les performances régulières,
reste pourtant méconnu dans le milieu du foot.
"Le déficit de notoriété,
ce n'est pas forcément plus mal ! En ce qui me
concerne, avoir la confiance des autres joueurs et du
staff technique me suffit largement déjà
pour me sentir bien dans ma peau", estime ainsi
l'intéressé qui s'est fait, petit à
petit, une place au soleil de l'Hérault.
A Montpellier depuis 1997, il y
a connu les moins de 17 ans et le CFA pendant quatre saisons
avant de débuter en L1 contre Lille, lors des premiers
jours de Janvier 2002, du temps de Michel Mézy
: "On avait gagné 2-0 à la Mosson,
avec une frappe de loin de Bruno Carotti et un but contre
leur camp des Nordistes. J'ai toujours en mémoire
ce match là."
Parmi ses souvenirs, il garde aussi
sa formation de milieu offensif, venue faire suite à
quatre années comme libéro des moins de
13 aux moins de 17 ans. Un poste de milieu où Montpellier
le repéra, à Brest, durant la Coupe Nationale,
et où Robert Nouzaret l'a réinstallé
depuis le déplacement à Guingamp, lors de
la 28è journée. "J'ai un tempérament
plutôt offensif et j'éprouve davantage de
plaisir au milieu, où j'ai retrouvé mes
sensations et mes repères tout en conservant les
ntions défensives." Mais si sa polyvalence
reste un atout, Guillaume se dit aujourd'hui soucieux,
désormais, de "se fixer à un poste
et d'y être le plus pointu possible".
Conforté dans son statut,
malgré deux changements d'entraîneur (Mézy,
puis Bernardet, puis Nouzaret), Moullec a même connu
récemment le bonheur d'inscrire deux buts, à
Guingamp, puis à Nantes, chez lui, donc, en Bretagne...
"C'est une coïncidence, mais cela m'a fait
plaisir, car, à chaque fois, il y avait la famille
dans les tribunes." Mais point de prétention
pour autant chez ce joueur de caractère, sous contrat
jusqu'en 2005 et qui privilégie toujours le collectif
par rapport à l'individuel : "On s'est
mis nous-mêmes en situation délicate. Mais,
avec les résultats plus favorables depuis un mois,
tout le groupe continue de croire très fort au
mintien. Maintenant, la venue du Mans ce samedi sera déterminante
: soit on gagne et on continue sur notre lancée,
soit c'est un coup d'arrêt."
Et, sous les yeux de son agent,
l'ancien poumon néerlandais de Montpellier Wilbert
Suvrijn, "avec lequel, dit-il, j'ai une
grosse relation de confiance", on peut compter
sur Guillaume Moullec pour se donner. Quant à son
avenir plus lointain, il préfère ne pas
y penser pour l'heure : "Je suis d'abord très
impliqué dans le maintien. On verra bien après.
Autrement dit, si j'avais un souhait à émettre,
ce serait déjà de n'avoir aucun regret à
la fin de la saison et d'avoir tout donné pour
mon club."
Correspondance
Pierre Duperron
|